Nous travailleurs sociaux et médico-sociaux, militantEs du syndicat SUD, chargéEs d’exercer quotidiennement les missions de protection de l’enfance dans notre département sommes particulièrement outréEs par la brutalité des propos tenus par l’exécutif départemental.
Nous tenons à rappeler que le Département a pour première mission la Solidarité et la protection de l’enfance sur son territoire. A ce titre, il ne peut considérer la mise en sécurité d’enfants et de jeunes comme une variable d’ajustement comptable.
Il est inadmissible que le président du CD59 oppose la protection des "enfants nordistes" (comme il le dit) avec celle d’enfants dont la dénomination bureaucratique de "MNA" les placent dans une catégorie "à part", et tout en soutenant publiquement, lors de l’assemblée du Conseil Départementale du 13 novembre, les propos de Marine Le Pen !
A l’heure où de nombreux exécutifs départementaux se déchaînent sur les plus fragiles d’entre nous (enfants étrangers, bénéficiaires du RSA etc.).
A l’heure où le conseil départemental du Nord, par la voix de son président, fait part de ses fixations obsessionnelles concernant son obligation légale à prendre en charge les enfants en danger, qu’ils soient de nationalité française ou pas.
A l’heure où la surenchère droitière est telle que des lignes jaunes ont été allègrement franchies, La Fédération SUD Collectivités Territoriales a décidé de réagir, de replacer le débat là où il doit être, de resituer les responsabilités et surtout de dénoncer les discours infâmes et ignobles qui se tiennent et qui bafouent la totalité des valeurs qui structurent encore notre société, comme la solidarité.