Le vendredi 15 mars a eu lieu la première grève aux Abattoirs depuis la création du musée d’art moderne et contemporain en 2000. Et ce mouvement social a eu lieu le jour de l’ouverture de l’exposition très attendue « Picasso et l’exil ». Une partie du personnel a observé un arrêt de travail avec distribution de tracts et pour le vernissage, des « actions d’information » ont eu lieu. Cette grève est un cri d’alerte sur une institution à laquelle le personnel est attaché. Le mouvement n’a pas pour objectif d’empêcher l’ouverture de l’exposition Picasso mais veut faire savoir au public le malaise qui règne au sein du personnel depuis déjà plusieurs années et qui s’est accentué avec la nouvelle direction. Il y a eu un audit non rendu public encore. Le syndicat SUD dénonce depuis deux ans déjà « la dégradation des conditions de travail et le mal être des agents dans un contexte de mépris de la part de la direction et son incapacité à travailler en équipe, la désorganisation du fonctionnement de l’établissement, le manque de communication interne, la mauvaise gestion des ressources humaines, le manque de transparence ».
La Direction semble se murer dans le déni et refuser tout dialogue avec les agents.