NOUS AVONS RAISON D’ÊTRE INQUIET.ES !
Travailler plus longtemps ? Combien d’agent.es sont en situation d’inaptitude physique à 45 ou 50 ans ? Comment imaginer de travailler jusqu’à 64 ou 65 ans ? En France, à 55 ans et plus, 1 salarié.e sur 2 ne travaille plus, du fait de maladies, d’accidents du travail et du chômage.
Imagine-t-on un agent technique monter sur une échelle pour changer une ampoule dans une classe à 65 ans ? Ou un pompier monter jusqu’au 10ième étage pour sauver des gens d’un incendie ? Imagine-t-on une auxiliaire de puériculture ou une enseignante s’occuper de très petits enfants à 66 ans ? Un animateur de 64 ans avec des ados ou un éducateur sportif faire du foot ?
Gagner moins ? D’après le ministère des finances, la retraite moyenne d’un.e agent.e territorial.e est de 1174 euros. Peut-on imaginer de gagner encore moins ?
LE GOUVERNEMENT FAIT SEMBLANT DE RECULER SUR L’ÂGE PIVOT
Samedi, le gouvernement a annoncé le "retrait provisoire" de l’âge pivot. Les directions nationales de la CFDT, de l’UNSA et de la CFTC se sont engouffrées pour annoncer leur "retrait" de la mobilisation. Y étaient-elles rentrées ? La réponse de leurs militant.es n’ont pas tardé : la CFDT cheminots et l’UNSA ferroviaire ont annoncé que la mobilisation continuait ! Comme d’ailleurs les syndicats CFDT, UNSA et CFTC des services publics parisiens.
Dans le projet de loi envoyé au conseil constitutionnel, l’âge pivot est remplacé par l’âge d’équilibre. Le gouvernement refuse de prendre l’argent où il est et les mesures nécessaires : taxer les dividendes des grandes entreprises (qui ont explosé à la bourse de Paris !), imposer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et combattre réellement le chômage (deux mesures qui rapporteraient des milliards de cotisations), et si nécessaire augmenter les cotisations patronales. Il ne reste donc qu’à allonger la durée de vie au travail pour équilibrer les comptes, et de reculer l’âge de départ à la retraite, ce que ces directions syndicales concernées vont faire semblant de négocier d’une manière ou d’une autre.
IL N’Y A PAS D’AUTRES SOLUTIONS QUE LA MOBILISATION
Les cheminot.es, les enseignant.es... l’ont bien compris. Ce gouvernement ne reculera que face à une mobilisation énorme. Elle l’est déjà par sa durée, mais pas assez par le nombre de grévistes, par le nombre de manifestant.es, par le blocage encore insuffisant de l’économie. Les agent.es territoriaux ont toute leur place à prendre dans ce mouvement car les cheminot.es ne gagneront pas seul.es. C’est ce à quoi nous vous invitons dans les prochains jours.
À se mettre en grève le 14 janvier et à poursuivre le 15 par des actions sous toutes leurs formes.
Et le 16 janvier à une nouvelle journée d’action de grève et de manifestations interprofessionnelles.
Continuons le combat ! Il faut élargir le mouvement, généraliser la grève reconductible jusqu’au retrait du projet de loi !
IL VAUT MIEUX QUELQUES MOIS DE GALÈRE, QU’UNE RETRAITE DE MISÈRE !